Les frais de scolarité dans les Business School s’élèvent, en moyenne, à près de dix mille euros par an et jusqu’à plus de cinquante mille euros pendant 5 ans… Pour assumer de telles sommes, en constante augmentation, certains étudiants se tournent vers les banques. Décryptage…
Une concurrence internationale
Le tarif des écoles augmente d’année en année. Les parents d’étudiants, quant à eux, s’inquiètent de la situation. On se demande donc ce qui peut expliquer cela ? D’après le président du Chapitre de la Conférence des Grandes Ecoles, Loïck Roche, deux raisons sont à l’origine de ces augmentations. D’un côté, il parle de la baisse de la taxe d’apprentissage et des dotations des chambres de commerce et d’industrie. De l’autre, ce serait la pression grandissante des critères de qualité et de la concurrence internationale, notamment asiatique. Selon lui, c’est surtout cette dernière raison qui pousse les écoles à embaucher les meilleurs enseignants, à faire de la recherche et à se développer à l’étranger. Les frais de scolarité restent par ailleurs la principale source de financement des écoles.
Un retour sur investissement
Pour les étudiants qui sont les principaux concernés, cette situation, bien qu’elle ne soit pas idéale, constitue une opportunité pour financer sa formation dans les meilleures écoles. Mieux, ces étudiants croient et espèrent que les dettes présenteront un bon retour sur investissement.
En regardant les statistiques publiées par l’Association pour l’emploi des cadres fin 2015, le taux d’emploi des étudiants issus des Business Schools s’élève à 80%, ce qui tend à donner raison aux étudiants qui s’endettent, bien que cette solution ne soit pas le meilleur moyen pour booster leurs premiers pas dans la vie active.