Il y a deux types d’agriculteurs en France, ceux qui héritent de la propriété familiale et ceux qui choisissent de devenir agriculteurs, bien que leur famille ne possède pas de propriété agricole.
Un travail soumis à divers aléas
Il est déjà difficile de reprendre l’exploitation familiale, alors s’installer à partir de rien est particulièrement complexe.Le terme d’agriculteur recouvre des réalités diverses, entre le grand céréalier et la petite exploitation familiale, le cultivateur, l’éleveur, ou le mélange des deux, le maraîcher ou l’agriculteur bio… Ce que ces professions ont de commun est la nécessité de disposer de terres agricoles et de ressources pour acquérir du bétail, des équipements et des semences pour exercer son activité qui, est en plus largement soumise aux conditions climatiques, aux cycles de la nature… et aux marchés financiers. Un autre point commun est la nécessité d’une forme physique sans faille, des contraintes importantes, en particulier pour les éleveurs qui doivent nourrir leurs animaux tous les jours mais aussi pour les maraîchers et les cultivateurs qui doivent veiller sur leurs cultures en permanence.
Un métier qui s’est complexifié
Le métier d’agriculteur s’est considérablement complexifié avec les années, parce qu’il nécessite une gestion très pointue de l’exploitation, étant donné les investissements importants, l’internationalisation des marchés agricoles et les contraintes imposées par les réglementations européennes en particulier. Pour faire face à ses tâches, l’agriculteur doit disposer d’une formation de base rigoureuse, puisqu’il doit au minimum avoir un diplôme de niveau Bac, suivi d’un stage « d’installation ». La formation de base s’acquiert en lycées professionnels agricoles, lycées d’enseignement général et technologique agricole ou en établissements privés, mais il est aussi possible d’obtenir un diplôme d’ingénieur en agronomie ou agriculture. Par ailleurs, les adultes peuvent également obtenir un BPREA (brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole) en formation continue dans un centre de formation professionnelle, ou valider une expérience professionnelle. Certains critères définissent le statut d’agriculteur : il faut que 50% du temps de travail soit consacré à cette activité et en retirer au moins 50% de ses revenus, dont 25% devront provenir de l’activité de production, tandis que le reste peut provenir d’activités comme l’accueil touristique, par exemple.
Les conditions d’installation
Lorsqu’il s’agit de reprendre l’exploitation familiale, la situation est plus simple puisqu’il s’agira « seulement » de gérer, moderniser et améliorer un outil de travail existant, ce qui n’est déjà pas une simple affaire. Par contre, pour quelqu’un qui n’est pas issu du milieu agricole et ne dispose pas de terres, il faudra mettre en place un projet solide, constituer un dossier bien ficelé, prévoyant les investissements nécessaires et les financements permettant d’exercer son activité. Il est le plus souvent préférable de débuter par un projet pas trop ambitieux, de façon à moins s’endetter dans les débuts et à faire progresser l’exploitation en fonction des possibilités qui se présenteront. Depuis quelque temps, de nombreux agriculteurs se tournent vers l’agriculture biologique qui offre un marché plus solide et permet d’exercer dans le respect de l’environnement, tout en satisfaisant une clientèle de plus en plus nombreuse.
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